Des arbres vénérables sont menacés par les deux projets de construction d’un collège rue de la Gare et d’une salle triple de sport sur le terrain de Ballallaz.

Le parc du collège en esplanade (voir l’article y référant) comporte deux arbres majestueux, visibles depuis les quais de la gare. Un séquoia d’une hauteur estimée à 31,5 m et un thuya d’une hauteur estimée de 25 m (hauteurs évaluées selon la technique de l’hypsomètre).

 

 

Les deux arbres furent plantés probablement dans les années 1920, lors du réaménagement du jardin pour y installer le monument aux morts.

 

Le séquoia de 480 cm de circonférence                                   Le thuya de 200 cm de circonférence

NB – mesures effectuées à 1,50 m du sol

 

L’installation de la grue de chantier à proximité du séquoia afin de construire le collège, de même que la transformation du parc en préau (avec le piétinement induit) menacent gravement la survie de ces deux arbres.

 

Par ailleurs, il y a sur le terrain de Ballallaz, 5 arbres sains (dont 4 ayant un diamètre respectable) situés le long de la salle de sport à détruire.

A savoir :

1 chêne vert dont le diamètre a été mesuré à 38 cm et la circonférence à 117 cm (mesures prises à une hauteur de 130 cm du sol)

3 cyprès ayant respectivement pour circonférence à 130 cm du sol : 110, 85 & 100 cm

Cèdre de 110 cm de circonférence cyprès d’1 m de circonférence et chêne vert

Pied du chêne vert

 

Le projet de construction de la salle triple de sport implique l’abattage de ces arbres.

Le Chapitre 5 ARBORISATION du projet de salle triple de sport prévoit bien le remplacement des bosquets et arbres adultes par de jeunes pousses d’essence indigène. Toutefois, le projet de salle-triple recouvrant la totalité du terrain de Ballallaz, nous ne voyons pas bien où seraient implantés les jeunes pousses. Par ailleurs, préserver les plantations existantes, au lieu de les remplacer, préviendrait un recul de plusieurs décennies de leur développement et de leur colonisation par la faune.

 

La plupart des règlements communaux sur les arbres (basés sur la Loi sur la protection de la nature, des monuments et des sites de 1969) prévoient une protection pour les arbres d’un diamètre de plus de 20 à 30 cm, selon les communes. Qu’en est-il pour Montreux ?

Sur la Riviera, Blonay et St Légier disposent en plus, d’un inventaire recensant leurs arbres monumentaux qui ne peuvent être abattus que pour des impératifs majeurs, comme l’état sanitaire ou la sécurité. Il y a quelques années, Vevey et Montreux ont aussi part de leur intention d’établir un tel document, en lien avec la nouvelle loi cantonale sur la protection du patrimoine naturel et paysager en cours d’élaboration. Toutefois, le projet semble à l’heure actuelle rester lettre morte. La nouvelle municipalité de Montreux interrogée à ce sujet, n’étant pas au courant du projet.

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